Projet :
un monument en l'honneur du Capitaine BELMONT Ferdinand
Cette idée est venue de Jean Yves FREY qui s'est intéressé à l'histoire de ce Capitaine en lisant ses Lettres d'un officier de chasseur alpins : ces lettres destinées, à ses parents, sont un témoignage émouvant.
Jean Yves m'a contacté pour l'aider dans son projet : réaliser un monument en l'honneur du Capitaine.
Photo du Capitaine, prise dans les Vosges
(photo envoyée par Mr et Mme PLACE de st-Didier-au-Mont-d'Or)
Grâce à Daniel Roess, le lieu, où la photo ci-dessus a été prise, a pu être retrouvé :
"le Capitaine Belmont posait donc pour la photo, dans la pente, sous l'actuelle route de Mittelbuhl - Buchteren, à 400m à l'ouest de la ferme de Mittelbuhl (Soulzeren 68).
Un rideau d'arbres se trouve maintenant dans le paysage mais en hiver, on y voit presque clair. Plusieurs maisons se sont rajouté depuis 1915 mais le groupe de maisons du lieu-dit Geisberg, n'a pas changé." (Daniel Roess)
Ce projet permet de ne pas oublier le Capitaine Belmont et tous les braves soldats qui sont morts pendant la Grande Guerre 1914-1918.
Pour réaliser ce projet, j'ai fait appel à de l'aide sur le très bon site "pages 14-18" en y postant un message. (cliquer sur "message" pour accèder au site).
Photo du Capitaine
Musée du Linge
Le projet pour le Capitaine Belmont dans le journal des Dernières Nouvelles d'Alsace (11 novembre 1918) :
A propos de BELMONT Ferdinand :
Il est né le 13 août 1890 à Lyon, de l'union de BELMONT Régis (né le 18/01/1860 à Lyon et décédé le 28/07/1939 à Grenoble) et de RAILLON Marie Josephine Marguerite (née le 05/07/1863 à Bourgoin et décédée en 1952).
Il a eu six frères et une soeur :
- Jean né en 1893 et décédé au col d'Anozel (prés de St-Dié-des-Vosges) le 29 Août 1914 lors de son 1er combat. Il etait incorporé au 22e RI. Il etait élève en Prepa à l'institut polytechnique de Grenoble, ce qui lui permetait d'avoir un sursis, mais lui aussi a choisi de s'engager (je rappel que Ferdinand a demandé à être incorporé dans les troupes combattantes plutôt que dans le service de santé où son metier de médecin devait l'envoyer).
Le corps de Jean a été déplacé pour être inhumé à côté de celui de son frère Ferdinand, à la nécropole nationale de Moosch (voir photo ci-dessous).
- Joseph né en 1895 et décédé aux environs de juillet 1915 en Argonnes il me semble, il était incorporé au 55e RI en décembre 1914, mis en marche avec le 173e RI au mois de mai, il connut les combats des Eparges et du bois de la Gruerie, il fut caporal. Il devait devenir prêtre.
- Maxime né en1897 et décédé en 1977, voir l'article qui lui est dédié sur Wikipédia : "Maxime Belmont".
- Paul né en 1899 et décédé en 1994.
- Emile né en 1888 et décédé en 1905 alors qu'il avait 17 ans.
- Jacques né en 1892 et décédé en 1893.
- Victorine (appelée Bèb ou Tabé) née en 1889 et décédée en 1939.
(Merci à Julien Lirot pour certaines informations sur ses frères).
Dernière lettre du Capitaine, adressée à sa cousine, datée du 27 décembre 1915
(merci à Mr et Mme PLACE de st-Didier-au-Mont-d'Or)
Ainsi se termine la dernière lettre du Capitaine BELMONT.
En effet le lendemain 28 à 4 heures du matin, au cours d'un violent bombardement, un éclat d'obus vient lui sectionner le bras droit un peu au-dessus du coude. Il meurt peu de temps après des suites de l'hémorragie.
(Renseignements d'après la lettre du lieutenant Verdant à la famille Belmont).
On sait plus précisément que le Capitaine est décédé le 28 décembre 1915, en fin de journée, à Moosch, dans la vallée de Thann.
Les tombes de Jean et de Joseph Ferdinand à la nécopole nationale de Moosch
Merci à Guy WURTH pour cette magnifique photo
Dans le livre d'or des médecins Morts pour la France, on trouve :
BELMONT FERDINAND né le 13 août 1890 à Lyon mort le 29 décembre 1915.
Etudiant à la Faculté de Lyon. Externe des hôpitaux. Capitaine au 11ème Chasseurs Alpins. Chevalier de la légion d'honneur Croix de guerre avec palmes.
Journal des Opérations du 12 mars 1916 : Médecin de profession a demandé à servir dans les troupes combattantes. Excellent commandant de compagnie et entraîneur d'hommes, a fait preuve dans tous les combats de la plus belle bravoure et d'un sentiment très haut de ses devoirs de chef. Blessé grievement le 28 décembre 1915, au cours d'un violent bombardement, a subi l'amputation du bras et a succombé le lendemain. (merci à Marcel Clément pour ses informations)
Le projet ne s'arrête pas qu'à un monument, nous aimerions également rééditer les lettres du Capitaine en y ajoutant des photos et des documents, pour réunir une biographie complète.
Carte postale de Ferdinand à sa cousine
Toute aide ou pour toutes infos complémentaires, n'hésitez pas à me contacter.